De la planification d'une stratégie efficace.
Au commencement, il n'y avait rien. Ou peu s'en faut.
C'est alors que naquit une impulsion. Les experts la situent aux abords du lobe frontal. Comme de bien entendu, elle ne fut pas irréfléchie ; résultat d'une longue planification et d'une vaste campagne de renseignements auprès des axones originaires d'autres régions du cortex, cette impulsion était dirigée vers l'Aire de niveau Six. Charge aux neurotacticiens sur place de décider des forces à employer. A peine la décision prise, la voilà communiquée sans plus attendre l'Aire de niveau Quatre, où les techniciens transpirants mirent en marche celui que l'on nomme - mais seulement en son absence - le cortex moteur. Pour autant que je puisse en juger, la séquence fut initialisée avec succès.
Par l'entremise de motoneurones et de la moelle épinière, responsables de la communication vers les forces vives, l'action se mit en place. Les muscles se contractèrent de joie et les os, grinçants, suivirent le mouvement malgré eux.
Je pus - enfin - me gratter les couilles.